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Traumatisme émotionnel

… une expérience profondément pénible ou perturbante. Un choc émotionnel suivant un événement stressant ou une blessure physique, qui peut entraîner une névrose à long terme. -Dictionnaire Oxford

 

Nous pouvons souvent supposer que le traumatisme est le résultat d'un événement physiquement violent. Cependant, je pense que le traumatisme peut être le résultat de détresse émotionnelle ainsi que physique. Il n'a pas besoin d'être physiquement violent ; il peut se développer au fil du temps et être le résultat d'une expérience unique ou répétée.

 

Souvent, les gens croient que leur expérience n'est pas traumatique parce qu'ils pensent que d'autres ont souffert plus qu’eux. D'après mon expérience, ces suppositions sont fausses ; un traumatisme couvre tout ce qui nous affecte d’une façon néfaste. Si quelque chose nous trouble pendant des années ou réapparait bien plus tard, il est très probable que cet évènement était en soit traumatique et a créé des dysfonctionnements dans notre vie et notre corps. Cela peut englober une large variété d’événements : divorce, accident de voiture, viol, abus sexuel, décès, problèmes avant, pendant et après la naissance, infertilité, insatisfaction professionnelle, vie malheureuse, problèmes conjugaux, perte, fausse couche, avortement, maladie, handicap, racisme, inégalités, immigration forcée, sentiment d'inadéquation, sentiment d'indignité, suicide d'un proche... Même le fait d’être le témoin d’un événement auquel nous ne sommes pas principalement impliqués peut entraîner un traumatisme, par exemple, assister à un accident de voiture ou voir quelqu'un se faire attaquer.

 

Parfois, nous ne nous souvenons même pas ou ne réalisons pas la signification de l'événement qui cause les symptômes du traumatisme.

 

Lorsqu'un événement traumatique se produit, nous créons un excès d'énergie qui se bloque dans le corps au lieu de circuler. Nous pouvons alors ressentir cela comme de la peur, de la culpabilité, de la honte, de la colère, de la frustration… Selon Peter A. Levine, les animaux dans leur environnement naturel, après avoir vécu un événement traumatique, se secouent pour évacuer cet excès d'énergie. Les humains ne font plus cela, aujourd'hui nous n'apprenons plus à nous libérer de cet excès. Et dans de nombreuses cultures, les codes de conduite créés au fil des générations, nous empêchent d'exprimer nos émotions.

 

Avec le temps, ces émotions refoulées créent des dysfonctionnements qui peuvent se traduire par des maladies ou des accidents. Ce n'est pas l’unique raison, mais cela peut en être une. La nutrition étant un autre aspect, considérer les deux à la fois peut être une manière très efficace de favoriser la guérison.

 

Je travaille principalement avec des femmes qui ont subi des violences sexuelles, mais je n'exclus aucun autre problème que vous pourriez évoquer. Ce que je vais expliquer peut s'appliquer à toute forme de traumatisme.

 

Très souvent, le traumatisme sexuel conduit à des questions récurrentes comme « pourquoi moi ? Qu'ai-je fait pour mériter cela ? Est-ce de ma faute ? ». De telles pensées restent « ancrées dans notre mental ». Ces mots « ce n'est pas de ta faute » ne suffisent pas à lâcher la culpabilité. Cela peut prendre des années, voire toute une vie, juste pour comprendre qu'en effet, ce n'est pas la faute de la personne. Il arrive souvent que nous ayons une compréhension rationnelle de ce processus, mais que notre corps ne la partage pas. Cette disparité peut créer un chaos interne.

Qu’est-ce qu’un traumatisme émotionnel ?

Réponses aux événements traumatiques

Un événement traumatique peut déclencher trois réponses selon nos connaissances actuelles : FUITE/COMBAT et IMMOBILISATION.

Les deux premières sont faciles à comprendre : soit nous nous défendons face à la situation dans laquelle nous nous trouvons, soit nous nous éloignons, probablement en courant. Le combat ou la fuite peuvent potentiellement dissiper le traumatisme ou une partie de celui-ci, car le mouvement du corps est possible.

Ce qui n'est pas souvent abordé, c'est la réponse d'IMMOBILISATION. Lorsque quelqu'un ne peut pas se défendre ou ne peut pas s'enfuir, la réponse du corps pour la survie est l'IMMOBILISATION. Cela se produit lorsque nous sommes abusés sexuellement ou physiquement par quelqu'un qui a plus de pouvoir, au sein de la famille ou ailleurs ; lorsque nous nous trouvons dans une situation qui ne peut être évitée ou quittée.

Se figer est une réponse intense déclenchée pour la survie et c'est tout à fait normal. Cependant, beaucoup d'entre nous y réfléchissent sans cesse, se demandant pourquoi nous ne nous sommes pas défendus ou simplement enfuis. La réponse d'IMMOBILISATION en est la raison. Le corps se ferme pour la survie et ne permet aucun mouvement. Parfois, la victime efface simplement l'expérience, comme si elle quittait son corps, et plus tard ne se souvient pas de l'événement. Il est important de savoir que ce sont des réponses NORMALES. Ce sont des instincts de survie et ils ne sont ni meilleurs ni pires que le COMBAT et la FUITE.

Toute agression peut entraîner un mélange de peur, de colère, de frustration, de tristesse, de culpabilité, de honte et/ou d'autres émotions. Avec le temps, ce mélange devient explosif. Les résultats sont multiples : une explosion de colère ou de rage, l'automutilation, la maladie, l'accident, les tentatives de suicide, la dépression et bien d'autres réactions.

Chaque personne réagit différemment au traumatisme qu'elle a vécu. Si vous ne reconnaissez pas vos réactions dans ce que je décris, cela ne signifie pas que vous n'êtes pas affecté. Et cela ne signifie pas que vous ne pouvez pas guérir.

Le travail d’exploration autour du traumatisme est comme un oignon. Nous enlevons une couche après l'autre. Et ce processus peut conduire à des réactions émotionnelles très fortes, sans préparation adéquate, cela peut être en soi traumatisant. Si le corps a fonctionné pendant des années avec ces émotions, elles sont devenues comme une sorte de compagnie subconsciente et/ou consciente. Les laisser partir tout d'un coup n'est pas conseillé et souvent, pas possible. Le processus consiste à réajuster progressivement le corps et le mental à un nouvel état.

Si vous avez subi une agression sexuelle (en fait, tout type de traumatisme), ces émotions doivent être abordées et libérées avec soin, et seulement lorsque vous êtes prêt. Verbaliser l'agression est souvent une première étape mais pas nécessairement. La guérison est désordonnée ; elle n'a pas d'ordre prédéterminé.

Il y a quelques possibilités ici. Je me concentre sur le point de vue énergétique et la loi de l'attraction. Pour faire simple, lorsqu’une personne vit une situation traumatisante, le corps enregistre toutes ces émotions de peur, de colère, de culpabilité, de honte… et celles-ci restent coincées dans le corps. Ceci, à un niveau subconscient, crée un champ d’énergie autour de notre corps qui peut nous diriger vers d’autres comme nous, ou vers des personnes qui cherchent à profiter des autres comme nous. En matière d’agression sexuelle, un prédateur peut ressentir un tel champ d’énergie. C’est pourquoi nous sommes souvent confrontés non pas à une mais à plusieurs agressions sexuelles. Lorsque des personnes ont été maltraitées dès leur plus jeune âge, toute l’expérience de vie est façonnée autour de cette expérience. Cela peut devenir tellement enraciné qu’ils ont tendance à s’adresser à quelqu’un qui les traitera d’une manière similaire, créant ainsi une situation familière.

Une personne issue d'une famille violente ou qui a été violée ou a subi des violences peut avoir des difficultés lorsqu'elle est traitée avec Amour et Respect car dans de tels cas, cela peut être très déstabilisant ; cela peut engendrer la peur, voire la colère, la rage ou/et la violence physique comme mécanisme de défense. Cela explique pourquoi, lorsqu'une victime de viol ou d'abus ne peut parfois pas gérer une relation amoureuse.

En libérant le traumatisme, non pas avec notre tête mais avec notre corps, nous créons un nouveau champ énergétique, qui attirera différentes personnes et donc un ensemble différent d'expériences. Une fois que nous comprenons comment et pourquoi nous attirons certaines situations, cela nous rend responsable de notre vie et passe du statut de victime à celui de quelqu'un qui peut faire ses propres choix. En brisant les anciens schémas, nous découvrons que nous pouvons créer un nouvel avenir. Tout cela demande beaucoup de travail, mais c'est possible.

Si nous ne nous aimons pas et ne nous respectons pas, nous pouvons avoir du mal à attirer ou à établir des relations avec quelqu'un qui nous aime et nous respecte. Nous pouvons croire que nous nous aimons, mais c'est souvent l'esprit qui parle. L’énergie de tout notre Être pourrait dire le contraire. Guérir des effets d’un traumatisme demande du temps et de la concentration. Cela implique entre autres de voir et d’accepter les parties les plus sombres de notre être.

Travailler avec le corps et l’énergie soutient un tel développement de nos schémas énergétiques.

Pourquoi cela se reproduit-il ?

Pourquoi suis-je toujours attiré par les même 

type de personnes violentes/abusives/indigne de confiance ?

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